Avec « Le manège des erreurs » d’Andrea Camilleri, le commissaire Montalbano est de retour pour une nouvelle enquête. Et autant dire qu’il aura fort à faire. D’une part, il doit s’occuper de l’enlèvement successif de trois belles employées de banque, lesquelles sont mystérieusement libérées quelques heures plus tard. D’autre part, il est en charge de l’enquête sur l’incendie suspect d’une boutique de matériel informatique appartenant à un certain Marcello Di Carlo, qui reste introuvable. Flambeur invétéré et couvert de dettes, il a récemment refusé de payer le « pizzo », l’impôt institué par la mafia qui venait d’être augmenté. Ce séducteur impénitent semblait aussi être tombé amoureux… Entre toutes ces disparitions, Montalbano ne sait plus où donner de la tête. Il en aura même l’appétit temporairement coupé. Un comble pour le gourmet qu’il est.

Heureusement, il peut compter sur son équipe habituelle. On retrouve ainsi à ses côtés, le Questeur, Mimi Augello, Fazio et bien sûr l’ineffable Catarella qui n’a pas son pareil pour estropier les noms. Grâce à son rythme, son flair et à sa sagacité légendaire, toujours bien présente malgré l’âge qui est là et auquel il est souvent fait référence, le commissaire va lever une à une les brumes de ces imbroglios. L’humour est toujours bien présent et i on se régale une fois encore de la langue savoureuse magnifiquement rendue par Serge Quadruppani. Un savoureux polar à l’intrigue retorse qui nous tient en haleine et dont on ressort enchantés.

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